En Algérie, les acteurs de la mode sont parvenus à associer les traditions de la culture avec l’influence de l’environnement du pays. Cette dernière s’est imposée à la mode algérienne et annonce désormais des changements dans le choix des, dessin, couleurs et modèle.
Parmi les robes, le caftan algérien représente la parfaite harmonie entre flamboyance, utilité et élégance en s’accentuant sur la décoration et sur les couleurs complexes. Les tissus colorés utilisés dans la confession des robes de soirée algérienne surplombent les tons de terre environnants. Du rouge au jaune, ou du vert au bleu, la femme algérienne se retrouve parmi toutes sortes de combinaisons de couleurs soigneusement brodées d’argent et d’or.
Vêtement mythique, le karakou est porté dans toutes les régions d’Algérie.
Autrefois porté par l’aristocratie algéroise lors de fêtes, mariages, cérémonies de circoncisions, le karakou à vue le jour à Alger au XVIème siècle. Au fil des siècles, ce vêtement à su s’améliorer. Il traduit pleinement la finesse des sublimes algéroises. Il est constitué d’une veste ornée par des fils d’or façonné par des professionnels de l’artisanat. Sa réalisation peut s’étendre sur plus d’un an et en fait une pièce unique.
Le tissu brodé doit être de bonne qualité, ce qui justifie le choix du velours car il traduit la richesse et la finesse et elle est résistante.
Aujourd’hui, le karakou est un habit traditionnel arboré lors des cérémonies de mariage dans toute l’Algérie et même en dehors. Il est devenu un élément important chez la mariée.
Le karakou tel qu’il est décrit aujourd’hui est assez récent. Le pantalon bouffant laissait les chevilles à découvert pour laisser apparaitre les khlakhel (bijoux de cheville) que portaient la mariée. Toutefois, ce costume n’est en rien ou presque semblable avec celui d’il y quelques siècles. Assurément, ce costume a évolué depuis l’époque de l’occupation grecque, puis romaine au cours de laquelle le péplum à fibule était à la mode et dont le drapé est encore retrouvé dans certains costumes algériens comme la tenue chaouiya.
Le karakoua connu au cours des siècles des modifications due à la modernisation. D’abord surmonté d’un décolleté, il était connu sous le nom de ‘’Ghlila’’ au XVIème siècle, puis il devient le « karakou algérois » qui est cintré à la taille. En ce qui concerne les broderies, elles sont restées linéaires aux motifs géométriques, de même que des représentations de végétaux. La devanture de certains caracos est brodée de beaux paons. Le kabbut (caban) qui est un modèle décoratif caractéristique des vestes masculines est assurément le motif le plus répandu à cette époque-là. Il est orné de rosaces que les algéroises relèvent sur le caban à cause de ses décorations brodées au fil d’or. En ce moment, le velours était le premier choix pour la veste de cérémonie algéroise, car moins coûteux que le brocart et plus résistant sur le textile européen.
C’est alors que le caraco des années 1830« associe un buste avec une coupe déduite de la casaque à basques européenne à des manches provenant de la ghlila djabadouli algéroise et une ornementation inspirée de celle des cabans masculins ». Au cours du siècle qui a suivi la conquête d’Alger, la veste de cérémonie connu d’importantes modifications. Elle perdure malgré que soit de moins en moins répandue. Ce vêtement se fait rare, et vers le milieu du XXIème siècle, de simples broderies avec de petits boutons alignés sur la devanture remplacent les décorations circulaires brodées. Toutefois, le caraco garde sa forme cintré qui s’évase à partir de la taille. C’est à cette époque qu’apparait un modèle droit et court et exigeant moins de velours. Il s’agit d’un boléro sans manche est qui se substitue fièrement au caraco. La plus importante mutation de la société algéroise fut entre le XIXième siècle et le milieu du XXième et affecta également le costume algérois. Durant la guerre de Libération nationale, le caraco apparu brièvement avant de faire son retour après l’indépendance avec l’amélioration du niveau de vie des populations. Il y eu des modifications de formes comme des manches courtes, des décolletés divers, des décorations aux motifs de fleurs, de papillons et d’oiseaux ainsi que de paillettes et de petites perles de couleur claire. Les débuts des années quatre-vingt sont marqués d’un modèle de caraco printanier, plus classique et plus imposant. Le caraco retrouve sa coupe originale, cintrée, élargieau niveau de la taille et aux manches longues. Les broderies sont orientées vers des motifs végétaux surtout celles réalisées à la technique de fetla ou de medjboud. Les spécialistes s’accordent sur la différence de qualité et de finesse entre les broderies faites à la main aujourd’hui et celles des ancêtres des siècles passés. En effet, plus que Tlemcen ou Constantine, Alger à connu durant la période coloniale bien plus que la disparition partielle de son artisanat local mais aussi une perte en qualité des velours et des fils argentésoudorés